Après avoir sorti un album récemment, puis avec cette nouvelle signature chez Artisde, les choses semblent bien se profiler pour Adamo.
Comme on l’a vu avec le single « Montrez-moi », en featuring avec Farfadet (assez similaire à sa musique d’ailleurs), le style d’Adamo a des chances de s’exporter en Europe, notamment sur le marché français, car il a un fort potentiel de mélanges avec d’autres genres, et donc de featurings. Tout en restant rap, Adamo possède à la fois grâce à son côté chanté, un aspect « pop urbaine » d’un côté, et aussi variété de l’autre. Il pourrait tout à fait faire des featurings avec des artistes de variété française de nouvelle génération, comme l’a fait Gims avec Vianney.
La musique d’Adamo est en plus assez novatrice en terme de positionnement par rapport au reste de la « pop urbaine »/rap « léger », qui est soit niveau beat très afro (ex : Naza, Aya Nakamura) ou street (ex : Heuss l’enfoiré, Landy). En terme de chant il se rapproche plus d’artistes comme Bramsito ou Dadju, mais sans le faire autant. Adamo reste un artiste rap, tandis que les deux précédemment cités sont souvent qualifiés de chanteurs R&B reprenant des codes urbains.
De plus, il pourrait facilement se connecter avec bon nombres de beatmakers et rappeurs, grâce à ses confrères québécois qui se sont déjà faits un nom en Europe francophone : Freakey, qui a posé pour le rappeur belge Hamza (titre « Mucho Love », sur l’album 1994) ; ou encore Benny Adam, assez proche de la scène belge également (Topliner « le motif » en feat sur son EP « La Barquetterie » de 2019). L’avantage du marché rap européen est de ne pas se limiter à la France, bien qu’elle reste le coeur de cible. Les liens déjà existants entre la belgique et le québec pourraient être exploités sans problème. Du côté de la Suisse, les rappeurs Slimka et Dimeh sont également assez ouverts musicalement et pourraient collab.
Adamo, avec sa nouvelle signature chez Artside/Sony Music France, a toutes ses chances pour exporter sa musique en Europe : Positionnement novateur, collabs potentielles, plus grosses tournées possibles… Comparativement au Québec, il pourra y avoir plus d’opportunité, le marché lui-même est plus gros en terme de streams, économiquement ce sera à terme plus rentable, et si les efforts en terme de management/DA sont faits, il n’y a pas de raison qu’il ne fasse pas son trou en France, sachant l’intérêt grandissant envers le rap québécois.
Bien que l’accent soit encore un frein pour certains, il l’est de moins de moins. On a vu avec les grosses tournées européennes de Loud/Lary Kidd, Dead Obies ou encore Alaclair Ensemble ces trois dernières années que si les rappeurs ont une fanbase sufissante en Europe, le public les suits.
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