Django est un artiste archi singulier, bien au-dessus de toute la moyenne je me risquerais à dire. Au-dessus de toute la moyenne des rappeurs français, par le côté névralgique de sa plume et son hyper sensibilité. Il démontre une grande maturité. En voyant l’annonce de ce cet album, je savais que j’allais être bousculé dans mes tripes et comme disais Louis-Ferdinand Céline ; « tout homme qui possède son alphabet est un écrivain qu’il ne faut pas méconnaître ». Depuis 2016 il sort des singles à un rythme assez respectable et nous a présenté 2 micros-albums quelque peu spéciaux entre 2017 et 2018. Le premier « Anthracite » est dans la lignée de ce que Django fait de mieux, l’introspection. Première carte de visite, premier jet. Surfant sur cette vague d’Émo rap, ou très souvent les artistes ont des plumes introspectives, il nous fait plonger dans ses combats intérieurs et dans ses relations amoureuses qui finissent mal, tout en creusant tous les jours un peu plus le néant autour de son cœur, telle de l’argile.
https://open.spotify.com/track/3ZWbp2CtAd5MQIpMInAwHK?si=c1fffa68612147b9Dans son deuxième EP intitulé « Tue-Moi, Mon amour, S’il te plaît « Django enfonce un peu plus le clou de la tristesse et du quotidien monotone, concept archi récurrent dans ses chansons. Musicalement, ce EP détonne à fond, car il est composé majoritairement de riffs de guitares électro acoustiques, tout ceci magnifiquement mélangé dans des effets de mix de voix très habiles.Qu’on aime ou on n’aime pas, je souligne l’effort.
Même si 95 % des rappeurs aujourd’hui sont les deux pieds dans le concept de lutte pour la reconnaissance, Django lui assume de fuir les autres et surtout de se fuir lui-même, à une époque où les individus sont autocentrés sur eux-mêmes avec constamment une recherche d’approbation vers l’autre. Comme l’explique le sociologue André Mondoux ; « se révéler publiquement est désormais un acte vertueux d’authenticité et de transparence, contrairement à l’idéologie, le politique et le symbolique qui « masquent » la vraie nature des choses ». C’est exactement cette vraie nature des choses que l’artiste parisien met au centre de sa plume et de son art, sous la forme d’un rap de plus en plus singulier se renfermant sur lui-même.
L’an 2018 fini, il est l’heure d’un revirement de situation ou Django fait peau neuve, tant au niveau du look, de sa plume, que des productions musicales. La plume se radicalise et Django ouvre un nouveau chapitre qui se fermera à la sortie de son premier album « S/O le Flem », sortant en 2020. On retrouve sur ce projet-là des featurings hallucinants « Freeze Corleone » et le « Roi Heenok » pour ne citer qu’eux. Django fricote avec le « 667 » et continue sa traversé dans le couloir du temps. Textes introspectifs, références pointues, le rappeur continue de se livrer tout en nous offrant un spectacle morbide des plus intéressants. Certains se poseront cette question ; mais fait-il partie du 667 ?https://www.youtube.com/watch?v=aigrg28zCuw
Cet album en collaboration avec le producteur S/O le Flem va nous amener en 2021, à la sortie du deuxième album du rappeur, certainement, le projet qu’il macère depuis des années, « Athanor ». Ce premier album selon Django qui sort aujourd’hui, marque le début d’un nouveau chapitre. Django monte le niveau et signe un partenariat avec « Universal » et « Virgin ». Athanor est ce fameux fourneau dans lequel est déposé l’essence de ceux qui travaillent pour transformer tant bien que mal, la réalité en quelque chose de poétique. Dans le cas de Django, la réalité est sombre celle d’un poète maudit à l’émotivité débordante, donc e transformer cette noirceur en quelque chose de positif, en musique. https://www.youtube.com/watch?v=TimxqtdC_I8
Telle une vapeur de « Layne Staley » venant nous barbouiller le ventre, Django ouvre un nouveau chapitre avec le titre Genèse qui allait annoncer la sortie de premier album que perso je n’attendais pas du si tôt. J’ai toujours vu Django comme un artiste consciencieux avec la folie et l’impulsivité de « GG Alin » et de « Kurt Cobain », on ne sait pas à quoi s’attendre, on ne fait pas dans le politiquement correct puis allez-vous faire foutre si vous n’aimez pas ses réactions, l’art n’est que suite d’émotions et l’émotion est impulsive. Nous avons très hâte à la suite pour Django, le chemin est long mais le chemin est beau.https://www.youtube.com/watch?v=_n-y644nd78
Prenez une grande respiration, car je vous dis tout de suite, l’album ne sera facile à consommer et à digérer. Si vous pensiez que Vald était torturé, zappez de Disney Channel et revenez sur Roten.com. L’album est introspectif, ben en même temps ce n’est pas un album de Lorenzo…. Les beats sont peu mélodieux, le rap est également peu mélodieux, mais je trouve que ça passe bien. En ce qui concerne le fond, la plume donc, Django commence à se livrer un peu, mais déjà plus que sur le projet précédent, en témoigne des chansons comme ; Genèse ou Centurion. Baudelaire disait ; il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas. Django court après le bonheur, mais court surtout pour sortir de l’ombre là ou Ian Curtis, Layne Staley, n’a pas réussi. Ce premier album est la première pierre de longue série et il faudra être patient avant de comprendre le personnage, car il nous ballotte de références cinématographiques en référence cinématographique, avec une plume indirecte, pour nous raconter son histoire. Néanmoins, sur cet album, il progresse dans une plume plus franche dans le but d’exorciser ces démons.https://www.youtube.com/watch?v=EQVqf7LCT18Y a rien à faire, on est trop bornés, putain de tabernak (waow), Merci Django ! et si des Québécois te disent que c’est Tabrarnak et pas Tabernak, je sais que tu à écrit cette phrase avec un léger sourire en coin et qu’on va se le dire, ça ton amenée un petit baume au cœur et ÇA ! c’est le principal mon chum !!
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